Rénovation énergétique : quand la DGCCRF se fâche
Publié le 09 Décembre 2015 par Ouest Immobilier Neuf
L'actualité de la fin novembre a été si remplie que l'on en a oublié la dénonciation de la qualification RGE par la direction générale de la concurrence. Et pourtant la conclusion du rapport de la DGCCRF jette un pavé dans la mare. Informations falsifiées, manque de compétence, près d'1 entreprise sur 2 présentes des anomalies.
2541 plaintes en 2014
Le 18 novembre, trois organismes de qualification RGE (Reconnu Garant de l'Environnement) mettaient en garde le public sur ces entreprises qui prétendent faussement posséder le label. Le lendemain, la DGCCRF publiait un rapport d'enquête sur 73 entreprises, faisant suite à 2541 plaintes reçues au cours de l'année 2014. Et la conclusion de la direction générale de la concurrence ne va pas aider la profession : « la mention RGE ne garantit pas l'honnêteté des pratiques commerciales des professionnels qui la détiennent ».
Les 108 visites effectuées ont débouché sur 15 procès-verbaux, 8 injonctions et une procédure civile. En tout le taux d'anomalie relevé atteint 49,3 %, et concerne notamment 20 entreprises détentrices de la mention RGE. Ce qui leur est reproché le plus : de tricher sur la performance énergétique des équipements présentés.
Un coup dur pour les travaux de rénovation énergétique ?
On a bien envie de dire qu'il est heureux que l'information soit passée sous silence en pleine COP 21. Car si la France dispose de 2 mesures phares en termes de rénovation énergétique que sont
le CITE et l'éco prêt à taux zéro, toutes 2 doivent recevoir l'aval d'un professionnel RGE. L'enjeu est de taille, car il s'agit de réduire la consommation énergétique de son logement, et d'augmenter son confort thermique.
Si les biens immobiliers neufs sont de 20 % à 30 % plus chers que les bâtiments anciens, ils sont livrés avec le
label RT 2012. Cette certification assure le propriétaire que son logement consommera jusqu'à 3 fois moins qu'une habitation ancienne mal isolée. Mais surtout, l'assurance dommages ouvrage le couvre en cas de défaut ou de tromperie.
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