Le rapport de l'Union Nationale de la Propriété Immobilière (UNPI), est sorti hier et n'épargne personne. Le constat est simple : la taxe foncière sur les propriétés bâties a augmenté de +16,5 % en 5 ans. Généralement les grandes villes de l'Ouest sont épargnées, à l'exception du Havre, première au classement national.
Le Havre, première ville taxée de France pour les propriétaires
Lorsque l'on prend en compte la taxe sur l'enlèvement des ordures ménagères, la municipalité du Havre a plutôt épargné ses propriétaires. En 5 ans la taxe foncière n'a augmenté que de +12,74 %, ce qui est beaucoup mieux que sa voisine de Rouen qui a vu la sienne grimper de +20,73 %. En revanche dès que l'on regarde le taux d'imposition totale, on ressent un pincement au cœur pour les havrais qui se voient imposer à 68,21 % en 2014, le record de France.
Pourtant globalement l'Ouest chouchoute bien ses habitants. On ne trouve qu'une seule autre grande villes dans le classement de celle où la taxe foncière dépasse 60 % : Caen avec 63,66 %. Il faut descendre à la 17e place pour trouver Rouen, qui taxe ses propriétaires à 56,75 %.
Les grandes métropoles de l'Ouest sont des paradis fiscaux
Nantes et son bassin économique en pleine expansion ne se trouve qu'à la 28e place du classement de la taxe foncière dans les 50 plus grandes villes de France. On demande aux propriétaires nantais de participer à hauteur de 53,90 %, en augmentation de +11,45 % sur 5 ans. La plus sage est encore la capitale de la Gironde. Le
développement de programmes immobiliers à Bordeaux et l'afflux de nouveaux habitants permet à la municipalité de n'augmenter la la sienne que de +10,73 % en 5 ans.
Aujourd'hui devenir propriétaire à Bordeaux signifie être imposé à 51,85 %, ce qui reste plus qu'à
Rennes où les collectivités locales demandent 49,85 %. Et
Paris dans tout ça ? La taxe foncière est l'une des plus faibles de France, avec 19,71 %. En revanche
les prix de l'immobilier à Paris sont les plus élevés, ce qui compense.