Décidément le secteur de la construction a bien du mal à trouver son envol. Malgré des ventes en claire augmentation, malgré les efforts de simplification des autorités, les derniers chiffres ne sont pas bons. À la fin juillet la France avait démarré moins de chantiers qu'au cours des 3 mois précédents, et surtout obtenu moins de permis de construire.
93 900 logements neufs autorisés en 3 mois
Les chiffres du ministère du développement durable parus hier, montrent que la France a mis
342 400 logements en construction au cours des 12 derniers mois. Les plus nombreux sont les appartements avec 180 400 unités, suivis des
maisons neuves individuelles avec 99 700 unités. Loin de faire tourner la tête, ces chiffres font froncer les sourcils car ils représentent une baisse de
-5,5 % par rapport aux 12 mois précédents. Les mois de mai, juin et juillet ont vu le départ de chantier de 86 100 habitations, en baisse de
-6,3 % par rapport à la même période de 2014.
Parmi cette valse des nombres, il s'en trouve qui attirent particulièrement l'attention. De mai à juillet les municipalités ont autorisé la construction de 45 700 logements collectifs, alors que dans un même temps elles ont démarré le chantier de 46 000 unités. Si l'on considère un taux d'annulation de 20,5 % selon les chiffres du commissariat général au développement durable, on comprend que la tendance n'est pas prête de s'inverser.
Et pourtant le bâtiment va bien dans l'Ouest
La Bretagne fait beaucoup d'efforts pour construire, avec une baisse des permis de construire limitée à -1,4 %. Au cours des 12 derniers mois la région a autorisé le démarrage de 18 200 logements, alors que dans un même temps elle a entamé la construction de 18 900 unités.
En Basse-Normandie la situation est en train de s'inverser, car si cette année n'a vu la construction que de 3200 appartements, les municipalités ont autorisé la construction de 3800 d'entre eux.
Même son de cloche du côté des
Pays de la Loire, l'une des rares régions dans lesquelles les démarrages de chantier sont en progression. À la fin juillet les
promoteurs immobiliers avaient mis en route 10 800 appartements, alors que les municipalités ont autorisé la construction de 11 700 unités.