Les efforts des autorités pour relancer la construction de logements neufs vont peut-être porter leurs fruits. Les chiffres montrent que les municipalités ont accordé davantage d'autorisations, même si les démarrages de chantier sont en berne. De ces résultats mitigés il ressort une fois de plus que le Grand Ouest figure toujours parmi les bons élèves.
L'Aquitaine reste le plus gros constructeur
Au cours des 12 derniers mois les entrepreneurs d'Aquitaine ont démarré la construction de 25 000 logements neufs, dont 11 300 destinés à l'habitation individuelle. Il s'agit du volume le plus important du Grand Ouest, même s'il accuse un recul de 1,6 % sur 1 an. Les Pays de la Loire affichent une relative bonne santé, avec 21 900 habitations en cours de construction, dont 11 100 à titre de logements collectifs. Là encore les chiffres se maintiennent, même s'ils sont en baisse de 1 % sur 1 an.
Toutefois le secteur pourrait voir un ralentissement de son activité. Les permis de construire délivrés ont augmenté de 0,7 % en Pays-de-la-Loire, mais avec 21 800 unités permises leur nombre reste inférieur à celui des démarrages de chantier. En Aquitaine également le bâtiment pourrait vivre une pause. Les municipalités n'ont accordé « que » 26 700 nouvelles constructions, une baisse de 3,8 % par rapport à l'année dernière.
La
Bretagne reste un bon élève car elle voit ses autorisations de logements baisser uniquement de 1,5 %, à 18 300 unités. D'un autre côté les mises en chantier chutent de 6,8 %, avec seulement 19 000 logements. En dehors de la métropole de
Rennes dont les programmes immobiliers neufs fleurissent, le reste de la région est en mode repos.
Plus de logements neufs autorisés en France, mais…
D'avril à juin, le nombre de logements neufs autorisés à la construction augmente de 3,7 %, après une baisse de 0,3 %. L'individuel et le collectif sont concernés, avec respectivement 3,2 % et 4,2 %. Toutefois ces chiffres sont à prendre avec des pincettes, car si les autorisations de construction en collectif augmentent, ladite augmentation fait suite à une diminution de 3,1 % de janvier à mars.
Le marché pourrait donc juste se trouver en phase de rééquilibrage. D'autant plus que les annulations de programmes immobiliers autorisés restent supérieures à la moyenne, avec 15,4 % dans l'individuel et 20 % dans le collectif.