L'objectif affiché par le gouvernement de construire des logements intermédiaires, semble plus que jamais réalisable. Il fallait réunir 1,9 milliards d'euros en tout, pour l'instant la capacité d'investissement de la SNI (Société Nationale Immobilière) est de 1,8 milliards d'euros. De quoi démarrer la construction de 10 000 appartements neufs, destinés à des ménages dont les revenus sont juste au-dessus de ceux éligibles au logement social.
17 géants français investissent dans le logement intermédiaire
Désormais Ampère Gestion,
filiale de la SNI, elle même filiale de la Caisse des Dépôts, peut gonfler le fonds dont elle a la charge de 1,045 milliards d'euros. Cette prouesse a été réussie grâce à l'intérêt grandissant des
investisseurs institutionnels pour le segment de marché prometteur, que représentent logements intermédiaires. Avec des marchés financiers proposant des rendements de plus en plus faibles, il fallait que les fonds de pension et autre caisses d'assurance trouvent des solutions de placement, leur permettant de remplir leurs engagements envers leurs affiliés.
Plusieurs retraites complémentaires, mais également des sociétés de caution comme CNP Assurances, ou des poids lourds de l'énergie comme Areva font partie des 17 investisseurs institutionnels engagés dans l'aventure.
À qui s'adresse le logement intermédiaire ?
Certains ménages ne disposent pas des ressources suffisantes pour se loger convenablement, mais leurs revenus restent au-dessus des plafonds éligibles aux
habitations à caractère social. Ils sont alors obligés de réduire la surface de leur logement, ou de s'installer en dehors des zones périurbaines, loin des services et transports.
Le gouvernement souhaite donc construire des logements dits intermédiaires pour ces familles, c'est-à-dire dont les loyers sont au-dessus de ceux des HLM, mais en dessous de ceux du secteur locatif privé. La première mesure emblématique est la transformation de l'ancienne loi Duflot en la nouvelle loi Pinel, dans l'espoir
d'attirer plus d'investissements locatifs privés vers ce secteur.
La 2e phase vient de prendre une sérieuse avancée à la fin du mois de juin, avec la levée du financement nécessaire pour construire 10 000 habitations.