Les acheteurs immobilier se précipitent, et ça bouchonne

Les acheteurs n'attendaient qu'une seule chose : la fin de la baisse des taux. Mais elle fut de courte durée, et déjà aujourd'hui la plupart des banques ont relevé les leurs. En conséquence ces dernières sont de plus en plus envahies par les demandes de prêts immobiliers, les délais de traitement s'allongent et les transactions aussi.

Il y a quelques mois de cela, les promesses de vente incluaient des clauses suspensives de 30 jours. L'acheteur disposait ainsi d'1 mois pour trouver un prêt immobilier, sans quoi la transaction était annulée, et le dépôt de garantie perdu. Mais depuis quelques semaines l'annonce de la fin de la baisse des taux a convaincu les attentistes de passer à l'action.

Désormais il ne leur faut plus que 4 mois pour acheter une résidence principale, et les demandes de prêts immobiliers affluent. Les banques étaient déjà obligées de retarder le délai de traitement de 10 jours, aujourd'hui certaines sont débordées, pour faute de n'avoir absolument pas prévu ce retour de situation.

Alors pour anticiper l'allongement des délais de traitement, les notaires incluent désormais des clauses suspensives de 60 jours au sein des avant-contrats. Bien entendu au bout de la chaîne, les transactions se concluent plus tardivement.

Il semble qu'aujourd'hui seule la Banque Postale n'ait pas révisé ses taux d'emprunt. Si les meilleurs profils peuvent toujours trouver un prêt en dessous de 2 % sur 20 ans, le demandeur moyen a déjà perdu une vingtaine de points de base, désormais à 2,35 % sur 20 ans.

Cela suffit à déclencher davantage de frénésie, les accédants à la propriété jusqu'alors attentistes se jettant sur le marché. Il s'agit plutôt d'une bonne nouvelle pour les promoteurs, qui depuis le début de l'année voient les ventes de logements neufs augmenter. Les constructeurs eux-aussi ont retrouvé le moral, forts d'une stabilité des prix, d'un retour de la demande et d'une bonne capacité de production.