La vue de Jacques Friggit sur l'immobilier français
Publié le 22 Juin 2015 par Ouest Immobilier Neuf
Jacques Friggit est un professeur d'économie spécialisé dans l'immobilier, devenu célèbre suite à son travail de comparaison de l'investissement locatif avec l'or, les obligations et les actions. Ses graphiques permettent au lecteur de consulter l'évolution des prix des logements, actualisée mensuellement. Dans une note parue sur le site de l'INSEE, il avance que l'inflation serait responsable de la hausse des prix de la pierre depuis le début du siècle.
Le marché immobilier français fait exception
Contrairement à ce qui s'est passé ailleurs, en France les prix de l'immobilier ont fortement augmenté entre 2000 et 2007. Puis une fois la crise des subprime américaines arrivée sur les rivages de l'Europe, dans beaucoup de pays les prix de la pierre ont chuté, jusqu'à perdre 50 % dans certains cas. En revanche en France ils ont parfaitement résisté,
ne commençant que récemment à s'ajuster à la baisse.
L'économiste Jacques Friggit explique cette flambée par la baisse des taux d'intérêt, l'emprunteur du début du siècle ayant eu accès à des taux réduits. S'en est suivi un effet inflationniste sur les prix du m², le marché se retrouvant subitement avec un nombre d'acheteurs potentiels grandissant.
Un scénario loin de l'Irlande et de l'Espagne
En supplément le parc immobilier français ne s'agrandit que peu, d'années en années. Alors qu'en Espagne et en Irlande, les promoteurs ont construit les yeux fermés, pour finalement se retrouver avec une
offre supérieure à la demande.
En France les banques ont joué la prudence, se gardant bien de prêter à des ménages incapables de rembourser. Cette approche a permis de ne pas sur-construire, et donc de ne pas créer de
bulle immobilière.
Ensuite, le même mécanisme s'est produit à partir de 2010, lorsque la BCE (Banque Centrale Européenne) a abaissé ses taux directeurs. Les banques ont alors progressivement fait de même, et
les taux de prêt immobilier ont atteint des records à la baisse. Ainsi le prix des maisons et des appartements n'a que faiblement diminué, absorbé par la réserve massive de nouveaux acheteurs.
Vous aimerez aussi :