Comme partout en France, le nombre de mises en chantier diminue dans la région Aquitaine. Ce sont les investisseurs qui continuent de supporter l'immobilier neuf, notamment grâce à la loi Pinel. Les primo accédants tardent à venir, dû à la difficulté qu'ils éprouvent pour réunir l'apport nécessaire au financement. Voici ce qu'il fallait retenir de la conférence de l'Observatoire Immobilier du Sud-Ouest (OISO).
Les investisseurs immobiliers sont les piliers de Bordeaux Métropole. L'année dernière ils représentaient 68 % des
achats d'appartements neufs, dans ce qui était encore la CUB. Ils étaient 7 % plus nombreux que l'année précédente, et ont acheté en tous 2434 logements.
Les ventes en secteurs aménagés ont surtout concerné des projets comme
Les Bassins à Flot ou Ginko, qui à eux seuls ont représenté 53 % des ventes en 2014.
Et puisque le principe de l'immobilier neuf est d'être bien placé, c'est Bordeaux intra-muros qui a connu le plus grand succès l'année dernière. Les promoteurs ont vendu 964 logements, soit une hausse de 8 % par rapport à l'année d'avant. Mais surtout, l'offre commerciale augmente de 5 %, avec 684 logements.
Pour Alain Ferrasse, président de la FPI Aquitaine Poitou-Charentes, cité par objectifaquitaine.latribune.fr :« il y a un effet Pinel et les investisseurs sont de retour sur le marché immobilier ». Le
dispositif Pinel intéresse davantage les particuliers, pour présenter 3 périodes de mise en location : 6 ans, 9 ans et 12 ans. En supplément il permet aux investisseurs de louer à ses ascendants ou descendants, tout en continuant de bénéficier de remises d'impôt pouvant aller jusqu'à 6000 € par an.
Selon Valéry Mescheriakoff du cabinet Adéquation, le prix moyen d'une parcelle est en recul de 3 % en 2014, et s'établit à 99 808 €. Mais on observe également une baisse de 4 % de la surface, aujourd'hui à 723 m² contre une moyenne de 774 m² pour les parcelles en stock.
Pour mieux se vendre un terrain doit être bien placé, « proches des centralités ». Pour trouver moins cher il faut donc s'éloigner des centres urbains, et attirer ainsi une clientèle de primo accédants. Toutefois ces derniers peinent à trouver un prêt immobilier, faute d'apport. C'est dans cette optique que le PTZ+ pourrait faire inverser la tendance cette année. Bordeaux métropole se trouvant en zone B1, un couple avec un enfant peut bénéficier d'un prêt à taux zéro jusqu'à 59 800 €.
Photo© mairie de Bordeaux – Thomas Sanson