Les taux d'intérêts des prêts immobiliers en baisse
Publié le 08 Janvier 2015 par Ouest Immobilier Neuf
Après une année entière de baisse, il n’a jamais été aussi peu coûteux d’emprunter à taux fixe, sur toutes les durées, comme le montrent les taux moyens pratiqués chez CAFPI en décembre : 1,74 % sur 10 ans, 2,07 % sur 15 ans, 2,29 % sur 20 ans et 2,74 % sur 25 ans. Si les taux les plus bas s’érodent un peu, les plus hauts, en revanche, sont tous en baisse et s’avèrent inférieurs, en moyenne, de 21 points de base par rapport aux taux du marché.
Pourtant ces taux exceptionnels ne rassurent pas vraiment. En effet, ils sont la conséquence de nouvelles tensions financières, notamment sur la dette grecque.
Les investisseurs se tournent vers les autres pays d’Europe, et en premier l’Allemagne et la France où l’OAT à 10 ans est descendue à 0,812 % le 26 décembre, son plus bas historique.
Les investisseurs, toujours en quête de sécurité et rassurés par la politique de soutien de la Banque Centrale Européenne (BCE), ne semblent pourtant pas être découragés par la faible rémunération des emprunts d’Etats. Il plane sur les économies de la vieille Europe un risque déflationniste que la BCE tente d’endiguer. En effet, la BCE prête à un taux directeur proche de zéro (0,05%). L’Euribor se retrouve au plus bas à 0,33%.
Retour attendu de la croissance… un scénario moins noir n’est toutefois pas exclu
La baisse du coût de l’énergie et la faiblesse de l’euro pourraient tout aussi bien faire revenir un peu de croissance dans les entreprises européennes et leur permettre de reconstituer leurs marges. Certes, une petite poussée d’inflation serait alors prévisible et celle-ci aurait des répercussions sur les taux. Une croissance avec une légère remontée des taux serait préférable à des taux toujours plus bas, sans aucune croissance en perspective.
Le problème fondamental du marché de l’immobilier ne se résume pas au taux du crédit. Ainsi, en termes de production de crédits, l’année 2014 n’a pas été meilleure que 2013, malgré des taux plus bas. Le facteur manquant, c’est essentiellement la confiance. Même faible, la croissance pourrait la faire revenir et apporter un nouveau dynamisme au marché. Surtout si les mesures prises par le gouvernement ces derniers mois (dispositif Pinel, retour d’un PTZ dans l’ancien) ont un impact et montrent leur efficacité… Le vœu de CAFPI ? Que 2015 soit l’année de la reprise de l’immobilier !
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