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« Les indicateurs sont très encourageants »

Publié le 02 Mars 2022 par Ouest Immobilier Neuf

Vous prévoyez le futur achat d'un appartement neuf dans tout le Grand Ouest, de Brest à Paris ou encore de Caen à Bordeaux, en passant par Rennes, Vannes, Nantes...? Promoteurs, Experts, Observatoires du Logement... Chaque mois OIN donne la parole à celles et ceux qui bâtissent sur les territoires.
Aujourd'hui... 3 questions à Benjamin Haguenauer, Directeur régional Groupe ARC et Président de la Fédération des promoteurs immobilier des Pays-de-la-Loire

OIN - Comment se dessine à vos yeux le marché immobilier pour 2022 dans la foulée notamment d’une année électorale ?

Même si les échanges se font de façons différentes selon les territoires, les visions politiques, voire les postures… je pense pouvoir dire que les équipes municipales, aujourd’hui en place depuis 18 mois, ont pris le pouls de leurs missions, en particulier au regard de l’acte de construire. Une chose demeure : notre profession vit une période encore charnière dans ses métiers, peut-être même en termes de « civilisation », entre les transitions énergétiques et environnementales incontournables, la crise sanitaire que nous connaissons depuis deux ans…
D’où de nouvelles approches dans nos façons de travailler, de vivre, voire tout simplement du lieu d’où l’on veut vivre-et-travailler, avec l’émergence du télétravail.

Au regard de notre « aire de jeu » (1), je note la forte attractivité des 3 agglomérations de Nantes, Angers et Saint-Nazaire où le marché reste très tendu. Avec, pour corollaire, l’augmentation des prix du neuf, surenchéris aussi par des coûts de construction (à la hausse) et des demandes réglementaires nouvelles (la RE2020) qui vont encore revaloriser les coûts de constructions. Il convient aussi de noter que tout le marché du résidentiel est à la hausse (l’ancien compris, tel que les chiffres annoncés par les notaires l’appuient).

Dans ce contexte, la quadrature du cercle avec laquelle nous devons composer ? Trouver les bons curseurs pour répondre à la demande de logements, à la politique des élus, à la politique publique telle que définie, et proposer in fine des logements au plus grand nombre. Tout en proposant de la mixité sociale (VEFA aux bailleurs sociaux), mais aussi des logements en accessions intermédiaire/abordable, sans négliger de pouvoir continuer à proposer des logements aux investisseurs (le marché du locatif étant lui aussi sous tension).

OIN - Quels engagements pouvez-vous prendre ou creuser au niveau de votre Groupe et de votre profession en général ?

Dans la profession, nous sommes tous d’accord : il va s’agir de « faire mieux avec moins », en occupant moins les sols, voire en re-naturant certains sols. Je pense aux projets de revitalisation de centres-bourgs, à la ré-interrogation de friches industrielles, autant de sujets qui s’imposent à tous les niveaux : régional, départemental ou territorial. Avec, qu’il s’agisse des bureaux comme des logements, des bâtiments moins énergivores à bien appréhender dès la phase de conception. Au niveau Groupe , notre volonté est plus que jamais de s’inscrire dans ces enjeux et transitions, avec une attention marquée pour les matériaux bio-sourcés, même si nous y sommes tous invités par la réglementation bien sûr.

Je pense à notre projet bois « Les Cottages du Lac » initié dès 2016 (et livré en juin 2019) sur la commune de Couëron en Loire-Atlantique, avec des modules 3 D en bois réalisés hors site, ce qui signifiait moins de déchets sur place, moins de temps de chantier et un travail constant de janvier à décembre pour les compagnons, dans des conditions stables.
Nous sommes donc bien engagés et toute la profession, j’insiste, a vraiment à cœur d’aider à la constitution de nouvelles filières et notamment sur le bois et le bio-sourcé, avec une attention portée à mettre le « bon produit au bon endroit » : l’idée n’est pas de stopper net le béton et de mettre du bois partout mais de réfléchir à quelle dose de matériau bio-sourcé introduire sur tel projet, comment alléger afin de déployer moins de carbone…
A titre d’exemple, nous venons de livrer en mars 2021 à St-Herblain une opération « Variations » qui utilise ainsi beaucoup de bois. Nous étions en audition récemment pour un autre projet bio-sourcé niveau 3 et nous sommes en montage sur une tour de 50 m à ossature bois sur Rennes.

Sans oublier cette réflexion sur la réhabilitation des bâtiments : démolir et réemployer les matériaux est à l’ordre du jour dans la profession, un sujet qui à mes yeux sera de plus en plus un axe de développement de nos activités. Essayer d’adopter pour chaque projet la meilleure formule signifie donc de renforcer nos liens avec les bureaux d’études qui eux-mêmes doivent être de plus en plus précis et compétents sur toute cette démarche, de la création même des matériaux jusqu’à l’usage des bâtiments, voire leur ré-emploi.

OIN - De quoi zoomer sur votre calendrier : commercialisations, livraisons…

Opération initiée en 2014 en démarche foncière, notre opération sur l’île de Nantes « SKYHOME » (2) située à côté du Palais des sports, sera livrée au 2nd trimestre 2022. C’est une opération caractérisée par la mixité d’usages avec 195 logements dont 130 en accession libre, à la fois pour de la résidence principale ou de l’investissement locatif. Mais aussi, 22 logements proposés en Usufruit Locatif Social et 43 autres en locatif social (PLUS-PLAI) avec La Nantaise d’Habitation comme partenaire.

Sur ce 1er semestre, est envisagée la livraison plus de 300 logements et près de 5 000 m² de bureaux répartis sur deux opérations nantaises (« Cours Lamartine » 5 maisons de ville + 64 appartements ; et « Skyhome », opération de 16 800 m2 de surfaces de plancher avec ses 195 logements et 5 000 m² de bureaux, livrés fin avril avec un remplissage à 100 %) et une 3ème opération, à Angers, « Green Parc », avec 42 logements livrés en juin.

Début janvier, nous avons démarré les travaux d’une opération de 37 logements sur le boulevard Jules Verne à Nantes « Baccara », en février, est prévu le lancement commercial de « Trilogie » sur la commune de Trignac et nous envisageons le lancement de 10 000 m² sur l’île de Nantes « Urban Life » dans une opération mixte (bureaux, logements, coliving et locaux artisanaux).
Et nous avons plusieurs dossiers « dans nos cartons » en montage sur les métropoles nantaise, nazairienne et angevine, en bureaux comme en logements, en construction neuve et en réhabilitation …

Autant d’indicateurs très encourageants !

(1) Aire de jeu de la direction régionale Pays de la Loire (15 salariés) du Groupe ARC : la métropole nantaise, la métropole angevine et déploiement sur le littoral, depuis Pornic jusque Guérande, avec opérations en cours sur Saint-Nazaire.
Le Groupe ARC (65 salariés), est présent également en Bretagne (siège social à Rennes depuis 1969 date de sa création) et en Ile de France.

(2) En illustration de cette interview