Bordeaux attire de plus en plus les entreprises. Les recherches d’un million de dirigeants d’entreprises ont été analysé au deuxième semestre 2017, la capitale de la Nouvelle-Aquitaine concentre désormais 9,8 % des recherches en province, et se classe troisième ville de province la plus attractive. Soit une place de mieux qu’en 2016, année où Bordeaux concentrait 8,3 % des recherches.
Bordeaux talonne désormais Marseille (12,8 % des recherches) mais reste loin derrière Lyon (27,6 %). Elle devance de peu Nantes (9,7 %), ville dont l’attractivité a le plus progressé en 2017. La capitale de Loire-Atlantique ne représentait en effet que 6,1 % des recherches de dirigeants d’entreprises en 2016. Toulouse arrive cinquième avec 9,5 %, et perd deux places par rapport au palmarès de 2016. Très clairement, il y a un effet “deux heures de Paris” qui favorise Bordeaux et Nantes, et qui pénalise Toulouse. Le fait d’être à deux heures de Paris permet à des cadres de commuter désormais avec Bordeaux, c’est-à-dire de venir y passer une ou deux journées par semaine. Cela permet aussi de faire l’aller-retour dans la journée.
Augmentation des prix Bordeaux
Mais il y a un effet pervers qui sera à surveiller, c’est l’augmentation des prix. Comme dans le résidentiel, le tarif des bureaux a pris 15 % en 2017 [il s’affiche désormais à 146 euros HT/m2/an et peut monter jusqu’à 270 euros]. Et pour certains cadres, le prix des loyers dans le résidentiel est devenu trop élevé à Bordeaux, ce qui explique la forte poussée de Nantes, où le prix du logement est inférieur de 30 %. Autre phénomène qui dessert Bordeaux : le prix du billet de TGV pour Paris, 20 à 25 % plus cher que le prix du Paris-Nantes. Concernant les quartiers bordelais les plus recherchés, il y a toujours une forte volonté d’hyper-centre, et Euratlantique tire évidemment son épingle du jeu du fait de sa proximité avec la gare LGV, même s’il propose surtout des grandes surfaces ce qui n’est parfois pas évident pour le marché intermédiaire.
Lyon indéboulonnable, Paris reste concentré
En tête de ce classement, Lyon semble pour sa part indéboulonnable. C’est une ville qui a trouvé son écosystème d’entreprises, ce qui n’est pas le cas de Marseille, où les problèmes de circulation sont un véritable frein à l’installation d’entreprises. Résultat : Marseille est en train de se faire rattraper par Bordeaux et Nantes.Reste le cas de Paris. La concentration d’entreprises dans la capitale s’accentue, et l’attractivité de Paris n’a jamais été aussi forte. Dans la capitale, le dynamisme de l’hyper-centre est de plus en plus fort, au profit de quartiers comme Le Marais et Bourse, et au détriment du Parc Monceau ou du XVIe, qui ne fait plus rêver. Désormais, les entreprises privilégient les quartiers où il fait bon vivre, avec des bistrots pour boire un verre après le travail, quitte à avoir moins de surface.