RENNES : Le château fantôme à trouvé acquéreur

Le château La Folie-Guillemot, avenue du Général-Leclerc, à Rennes, va subir un relooking complet ! Cette bâtisse au charme indégnable, située à côté de l’hôpital Guillaume-Régnier à l'abandon depuis plus de 10 ans, a été rachetée en 2016 par le promoteur parisien Conserto Immobilier au groupe rennais Giboire. Ce beau projet de réhabilitation du château et de ses dépendances semble très ambitieux et complexe car le bâtiment est à ce jour extrêmement dégradé. Il semble stopper le temps à l'époque de sa réalisation et commence à faire un peu tâche dans le paysage moderne qui l'entoure. Le projet prévoit donc de conserver toutes les façades pour respecter l’esprit du château. Une magnifique cour intérieure pavée est aussi prévue au programme.

Avec un projet dans un château, le promoteur ne peut pas se permettre de proposer par la suite des biens moyens. C'est ainsi que Conserto Immobilier souhaite proposer 22 appartements de standing : 13 dans la partie château et 9 dans la partie dépendance. Les appartements iront du 25 m² à plus de 80 m². Il faudra compter environ 4 000 du m² pour avoir le prix global en ajoutant 4 500 € si vous souhaitez une cuisine équipée. Dans ce prix, un parking souterrain est compris. La commercialisation des appartements a été confiée au cabinet parisien Kacius, spécialisé en gestion de patrimoine et dans l'immobilier ancien restauré.

La Folie-Guillemot a été construite en 1902 par Alfred Guillemot, le fondateur des Nouvelles Galeries de Rennes, Saint-Brieuc, Saint-Malo et Dinard. Cet homme avait pour idée, de faire édifier dans un quartier à ce jour qui était le plus en vue de Rennes, une bâtisse s'identifiant aux goûts de la bourgeoisie de l'époque. L’immeuble doit son nom de « folie » à la juxtaposition des macarons, de la faïence vernissée, de la ferronnerie et de la terre cuite. Sous l’Occupation, le château a vécu des heures difficiles car il avait été réquisitionné par les Allemands jusqu’à la Libération de Rennes. Il sera ensuite vendu à l’État en 1947. L’Éducation nationale y installe un collège d’enseignement technique qui sera rapidement remplacé par le centre de formation du Greta qui investie dans l'ensemble du parc jusqu'en 2005 où il a été vendu aux enchères.

Source : Ouest France